rotten flesh

[petalveined]

tw / blood, religion, fuck. i can't list that.

 

 

et la corolle s’effondre sous un rouge larmoyant

la robe ingrate dévoile dans sa déchirure ;

les larves miroitent dans son propre sang

(notre) (le mien) – et comme injure

j’écrase leur allure et pleure leur torture

 

(façonné des mains d’un dieu que je craignais)

ils m’ont fait craindre ;

⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀je craignais toujours 

(tou

⠀⠀jours)

les joues rouges contre leur teint pâle

qu’ils ont amené le démon en moi 

me susurrant que je l’avais déjà)

que

⠀⠀je l’était

⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀déjà

 

parfois au fond de moi j’y crois ; 

et si la fleur gangrenée avait éclos

et si les larves les rats les mites l’avaient rongé

(comme elles avaient rongé ma chair – notre 

chair ⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀très chère)

et je sais plus si je m’étonne d’en détailler

les éclats sombres ; 

car on m’a promis même si les péchés sont cramoisis

qu’ils deviendront blanc comme neige

clairs comme de la laine, quand bien même

rouge comme la pourpre, ils me rappelaient

(mon propre sang)

⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀(notre propre sang)

 

 

et si j’hésitais

⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀(tu ferais mieux de te taire)

car entre mes lèvres atterrées je pouvais distinguer

les larves mortifères

se glisser ; lamentables

rejoindre le diable qui vivait en moi ;

pour le nourrir je n’ai que des implorations

aussi misérables que ma chair - mais sur mon épaule

Nahash ne pouvait que s’effarer

n’était-ce pas moi

⠀⠀⠀⠀⠀le simple diable, à l’errance pitoyable

offert à cause de mes fautes

et ressuscité par ma justification ?